Michel Corrette (1707-1795)
Michel Corrette est un compositeur et organiste français de la période baroque tardive, né à Rouen en 1707 et mort à Paris en 1795.
D'abord professeur de musique, puis chef d'orchestre de foires ; il compose alors pour le théâtre 25 Concertos comiques (dont Les Sauvages et La Furstemberg) pour des divertissements dansés entre les pièces théâtrales, avant d'obtenir le poste d'organiste à Sainte-Marie du Temple, à Paris ; il publie alors son Premier Livre d'Orgue (1737), suivi plus tard de deux autres (1750, 1756).
À partir de 1748, il organise chez lui des concerts hebdomadaires, où il se produit avec ses élèves et des amateurs éclairés ; il en profite pour vendre des partitions mais aussi diffuser de la musique italienne, qu'il admire beaucoup, à l'instar de François Couperin.
Il publie aussi plusieurs Livres de pièces de Clavecin, dont le premier est encore proche de Couperin (suites de danses avec des titres), mais les huit suivants, intitulés Les Amusements du Parnasse (de 1749 à 1772) montrent une progression ; commençant par une méthode pour débutants (Livre I), ces "amusements" vont s'orienter vers des variations de ses thèmes de concertos comiques (Livres I), puis vers des transcriptions d'airs célèbres (Livres II, IV, VI), enfin vers des transcriptions de marches militaires et de romances à la mode (Livre VIII) – les Livres V et VII ont été perdus.
Il a aussi composé de belles Sonates pour clavecin avec accompagnement de violon (1742) et des Divertissements pour clavecin ou pianoforte (1779), qui vont jusqu'à utiliser des clusters (coups de canons dans le Combat naval).
Excellent pédagogue, ses livres d'accompagnement : Le Maître de clavecin (1753) et Les Prototypes (1754) connaissent un énorme succès en son temps.
Il apprécie les pièces à plusieurs instruments (par exemple, pour vielles ou musettes, Les Voyages du berger fortuné aux Indes Orientales, que travaille actuellement l'ensemble de musique ancienne d'Ajaccio, sous la direction de Catherine Zimmer) ; il est même l'inventeur de la viole d'Orphée ; en 1773, afin de réutiliser les violes délaissées, il a l'idée de les monter avec des cordes métalliques !
Il aime à s'inspirer d'airs populaires, et compose sur des thèmes de Noëls (suisses, allemands) : prenez le temps d'écouter cet extrait de son Noël, joué à la maison de quartier Saint-Jean, en juin 2009, par l'ensemble de musique ancienne d'Ajaccio !
Sa musique religieuse a presque complètement disparu, sauf ses Trois Leçons de Ténèbres (1784) et les Quatre Messes à deux voix égales (1788).
Toujours attentif aux événements malgré son grand âge, il composera même des œuvres révolutionnaires (perdues, comme une Ariette patriotique sur le refrain : "Ah, ça ira, ça ira, ça ira", ou sa Chaconne du Tiers-État en 1790)...
D'abord professeur de musique, puis chef d'orchestre de foires ; il compose alors pour le théâtre 25 Concertos comiques (dont Les Sauvages et La Furstemberg) pour des divertissements dansés entre les pièces théâtrales, avant d'obtenir le poste d'organiste à Sainte-Marie du Temple, à Paris ; il publie alors son Premier Livre d'Orgue (1737), suivi plus tard de deux autres (1750, 1756).
À partir de 1748, il organise chez lui des concerts hebdomadaires, où il se produit avec ses élèves et des amateurs éclairés ; il en profite pour vendre des partitions mais aussi diffuser de la musique italienne, qu'il admire beaucoup, à l'instar de François Couperin.
Il publie aussi plusieurs Livres de pièces de Clavecin, dont le premier est encore proche de Couperin (suites de danses avec des titres), mais les huit suivants, intitulés Les Amusements du Parnasse (de 1749 à 1772) montrent une progression ; commençant par une méthode pour débutants (Livre I), ces "amusements" vont s'orienter vers des variations de ses thèmes de concertos comiques (Livres I), puis vers des transcriptions d'airs célèbres (Livres II, IV, VI), enfin vers des transcriptions de marches militaires et de romances à la mode (Livre VIII) – les Livres V et VII ont été perdus.
Il a aussi composé de belles Sonates pour clavecin avec accompagnement de violon (1742) et des Divertissements pour clavecin ou pianoforte (1779), qui vont jusqu'à utiliser des clusters (coups de canons dans le Combat naval).
Excellent pédagogue, ses livres d'accompagnement : Le Maître de clavecin (1753) et Les Prototypes (1754) connaissent un énorme succès en son temps.
Il apprécie les pièces à plusieurs instruments (par exemple, pour vielles ou musettes, Les Voyages du berger fortuné aux Indes Orientales, que travaille actuellement l'ensemble de musique ancienne d'Ajaccio, sous la direction de Catherine Zimmer) ; il est même l'inventeur de la viole d'Orphée ; en 1773, afin de réutiliser les violes délaissées, il a l'idée de les monter avec des cordes métalliques !
Il aime à s'inspirer d'airs populaires, et compose sur des thèmes de Noëls (suisses, allemands) : prenez le temps d'écouter cet extrait de son Noël, joué à la maison de quartier Saint-Jean, en juin 2009, par l'ensemble de musique ancienne d'Ajaccio !
Sa musique religieuse a presque complètement disparu, sauf ses Trois Leçons de Ténèbres (1784) et les Quatre Messes à deux voix égales (1788).
Toujours attentif aux événements malgré son grand âge, il composera même des œuvres révolutionnaires (perdues, comme une Ariette patriotique sur le refrain : "Ah, ça ira, ça ira, ça ira", ou sa Chaconne du Tiers-État en 1790)...
Ecrit par Florence le Jeudi 8 Avril 2010, 17:27 dans "Biographies , formes"
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