Dimanche (05/05/13)
Alexandre astier
un cours de solfège en joie!!
Mots-clés : Alexandre Astier, JS BACH
connaissez-vous Alexandre Astier? il a fait des études de musique solides( 10 ans de conservatoire), à failli arrêter plusieurs fois à cause du solfège.... et est devenu ....comique/musicien, son spectacle "que la joie demeure"sur la vie de JS Bach est hilarant, en voici quelques extraits,et en plus, il joue bien du clavecin!! ah si les profs de solfège pouvaient être aussi drôles, vous y iriez en courant hein?
connaissez-vous Alexandre Astier? il a fait des études de musique solides( 10 ans de conservatoire), à failli arrêter plusieurs fois à cause du solfège.... et est devenu ....comique/musicien, son spectacle "que la joie demeure"sur la vie de JS Bach est hilarant, en voici quelques extraits,et en plus, il joue bien du clavecin!! ah si les profs de solfège pouvaient être aussi drôles, vous y iriez en courant hein?
Ecrit par Catherine à 16:08 dans Mes préférences musicales
Jeudi (20/12/12)
concerto pour clavecin et ensemble instrumental
Jean Françaix
Toujours de Jean Françaix, voici le très beau concerto pour clavecin et ensemble instrumental joué sur clavecin moderne par le compositeur en personne:
Ecrit par Catherine à 15:02 dans Mes préférences musicales
Mercredi (10/10/12)
petites préludes de J.S.Bach
une belle interprétation
Voila une belle version de 6 petits préludes de J.S Bach dont vous pouvez vous inspirer lorsque vous les jouez!
préludes 1 à 3:
préludes 4 à 6:
Ecrit par Catherine à 04:18 dans Mes préférences musicales
Lundi (14/06/10)
Tous les matins du monde...
Juste un clin d'œil à Catherine, que j'imagine à la place de Gérard Depardieu (dans le rôle de Marin Marais) en train de diriger énergiquement la "Marche pour la cérémonie des Turcs" de J.B. Lully !
Ecrit par Florence à 18:12 dans Mes préférences musicales
Dimanche (18/04/10)
Musiques en regards
L'ensemble Salamandre en concert à Ajaccio (avril 2010)
Ce dimanche 18 avril 2010, l'ensemble Salamandre s'est produit en concert à l'église anglicane d'Ajaccio ; un programme apparemment écclectique, mêlant musique baroque et contemporaine, à la recherche d'échos entre des époques et des styles que tout semble séparer : "Musiques en regards".
Après l'incontournable Follia, dans les Variations moins connues de l'Allemand Johann Cristian Schickhardt (1682-1762), le public a été plongé dans les climats envoûtants de "5 incantations", où différents modes de jeu sont convoqués par le compositeur "pour dompter le vent", "pour accueillir les nuages", "pour célébrer l'eau", "pour accompagner la nuit tombante sur le désert", "pour Marie" que célèbrent les voix murmurées et flûtées : tous les jeux du clavecin (claviers accouplés, jeu de 4', jeu de luth) et certains de la claveciniste (percussions sur la caisse et voix), sans oublier les flûtes à bec utilisées en flûtes obliques, en traversière et flûte vocale.
À ces courtes pièces pleines de spiritualité ont succédé deux "Pièces de 1728" de Jean-Philippe Rameau, dont une majestueuse "Allemande" (danse modérée à 4 temps) et "Les Trois Mains" (tout en prouesses techniques pour qui n'en a que deux !), suivies de la "Milonga-valse", l'accouplement de deux danses du répertoire sud-américain (avec un mouvement lent pour la milonga, et rapide pour la valse).
Après l'incontournable Follia, dans les Variations moins connues de l'Allemand Johann Cristian Schickhardt (1682-1762), le public a été plongé dans les climats envoûtants de "5 incantations", où différents modes de jeu sont convoqués par le compositeur "pour dompter le vent", "pour accueillir les nuages", "pour célébrer l'eau", "pour accompagner la nuit tombante sur le désert", "pour Marie" que célèbrent les voix murmurées et flûtées : tous les jeux du clavecin (claviers accouplés, jeu de 4', jeu de luth) et certains de la claveciniste (percussions sur la caisse et voix), sans oublier les flûtes à bec utilisées en flûtes obliques, en traversière et flûte vocale.
À ces courtes pièces pleines de spiritualité ont succédé deux "Pièces de 1728" de Jean-Philippe Rameau, dont une majestueuse "Allemande" (danse modérée à 4 temps) et "Les Trois Mains" (tout en prouesses techniques pour qui n'en a que deux !), suivies de la "Milonga-valse", l'accouplement de deux danses du répertoire sud-américain (avec un mouvement lent pour la milonga, et rapide pour la valse).
Avant d'entendre les plus classiques "Pièces en trio" (un Prélude et une Passacaille) de Marin Marais, le public a été estomaqué par la performance des flûtistes dans une pièce qui ne manquait pas de souffle : "Kinkaku Ji II", sur laquelle s'exprime ainsi le compositeur (cf le programme) :
"Cette pièce, écrite pour deux flûtes à bec basse, est un voyage dans le monde des flûtes ou des "aérophones". Comme dans un jardin japonais, chaque détour fait découvrir un paysage sonore inattendu.
Les quatre sections évocatrices font référence à des instruments ethniques et des techniques particulières : le ney (flûte oblique), le didgeridoo (instrument emblématique des aborigènes), le shakuhachi (flûte à encoche des samouraïs), la "flûte vocale" (flûte indienne) et la "respiration continue" (rêve d'Icare des instrumentistes souffleurs pour faire durer le son au-delà des limites communes).
Au-delà de toutes ces techniques qui transcendent la flûte à bec et son utilisation, le lien profond est bien le souffle créateur et universel."
Ne restait plus que le "Tanground" d'Yves Grollemund pour retrouver l'inspiration sud-américaine du tango (postérieur à la milonga) ; le compositeur associe un prélude quasi improvisé (demandant aux interprètes d'utiliser la flûte vocale, le son du ney et les sons soufflés) à un ground, c'est-à-dire une basse obstinée de trois mesures répétées à intervalle régulier (comme dans la musique anglaise du XVIIe siècle).
L'ensemble Salamandre a pour vocation de présenter des œuvres peu connues : œuvres du XVIIIe siècle redécouvertes après de minutieuses recherches, et œuvres contemporaines faisant appel à des instruments dits "anciens", en quête de nouvelles techniques de jeu.
Ecrit par Florence à 15:53 dans Mes préférences musicales
Samedi (10/04/10)
Les Folies d'Espagne
Un thème célèbre à l'époque baroque
La Folia (qui signifie, en espagnol, "folie", mais aussi "amusement débridé"), ou Follia (en italien), ou Folies d'Espagne, est l'un des plus anciens thèmes musicaux européens, basé sur un motif qui se répète en se modifiant. Elle apparaît au XVe siècle au Portugal avant de connaître un très grand engouement en Europe. Plus de 150 compositeurs ont utilisé ce thème dans leurs œuvres, de Lully à Vangelis (pour le film 1492 : Christophe Colomb).
Sa forme la plus ancienne naît au Portugal à la fin du XVe siècle. À l'origine, la Folia est une danse au rythme rapide et à l'aspect insensé : au cours d'un rite chorégraphique lié à la fertilité, les danseurs portaient sur leurs épaules des hommes habillés en femmes ! Son thème musical, réparti sur huit mesures, associe un rythme marqué et une structure harmonique simple ; il se prête donc à toutes sortes de variations.
La première fois que ce thème apparaît dans un manuscrit ancien, c'est dans une chanson de berger : Rodrigo Martinez. Le poète portugais Gil Vicente (1465-1537), professeur de rhétorique du roi Dom Manuel, a déjà écrit sur ce thème, même s'il n'est publié pour la première fois qu'en 1577 dans le traité De musica libri septem de Francisco de Salinas (1513-1590), organiste et professeur de musique à l'université de Salamanque. Quand la Folia arrive en Espagne au début du XVIe siècle, elle inspire d'emblée des compositeurs tels que Juan del Encina (1520), Diego Ortiz (1553) ou Antonio de Cabezon (1557).
Puis la Follia gagne l'Italie au début du XVIIe siècle, en même temps que la guitare espagnole, et les danses qu'elle accompagne : la sarabande, la passacaille, ou encore la chaconne. Elle est adoptée par Kapsberger, un compositeur germano-italien (1580-1651) de pièces pour luth et chitarrone, qui en publie des variations dans son Libro primo d'intavolatura di chitarone (1604) ; de même Frescobaldi, claveciniste et organiste italien de génie, dans son Libro primo de toccate e partite d'intavolatura di cembalo e organo (1637).
Une forme plus récente naît dans les années 1670 ; elle est attestée pour la première fois dans Les Folies d'Espagne (1672) de Lully (en collaboration avec Philidor). Robert de Visée (1658-1725), guitariste, théorbiste et luthiste français, note l'engouement de ses contemporains pour ces Folies dans son Livre de guittarre (1682), en se défendant bien d'y mettre de ces airs à la mode : "…on ni trouvera point non plus de folies d'Espagne. Il en court tant de couplets dont tous les concerts retentissent, que je ne pourois que rebattre les folies des autres." En 1684, Michel Farinel l'importe en Angleterre, où elle prend le nom de Faninel's Ground. Sans oublier les compositeurs espagnols, fidèles à la Folia depuis un siècle, comme Martin y Coll (1690) par exemple, le thème est repris par le français D'Anglebert (1689) et par l'anglais Purcell dans sa Chaconne en sol mineur (1692).
Mais l'épicentre de sa popularité se situe au début du XVIIIe siècle : Corelli l'utilise en 1700 dans sa Sonate pour violon op.5 n°12, Marin Marais en 1701 avec "32 variations sur les Folies d'Espagne" dans ses Pièces de viole (2ème livre), Vivaldi vers 1705 dans sa Sonate op.1 n°12 puis, en 1727, dans son opéra Orlando Furioso (5:40), Scarlatti en 1710 dans ses Variazioni sulla Follia di Spagna, Haendel en 1720 dans une Sarabande en ré mineur, François Couperin avec "Les Folies françaises ou les Dominos" dans son Troisième Livre de clavecin en 1722, enfin Bach en 1742 dans sa Cantate des paysans (BWV 212) et son fils Carl Philip Emanuel Bach avec 12 variations sur les Folies d'Espagne.
Pas étonnant que le maître à danser allemand Taubert écrive en 1717 que la Folia est "la plus connue des mélodies de sarabande" !
À l'âge classique, nous retiendrons le nom de Salieri, qui composa 26 Variations sur les Folies d'Espagne (1815) pour orchestre – quant à Beethoven, il a caché cette mélodie dans l'andante de sa Symphonie n°5 : à vous de l'y déceler ! – ; en pleine période romantique, rappelons-nous de Liszt pour sa Rhapsodie espagnole (1863) puis, à l'époque moderne, de Rachmaninov avec ses Variations sur le thème de Corelli(1931).
Nous avons donc entendu comment la Folia a troqué, au fil de l'histoire, son aspect de danse populaire au rythme endiablé pour se décliner en variations les plus inventives et les plus contrastées. Pages poétiques et tourbillons virtuoses s'enchaînent dans une ivresse qui rend fou... de joie.
L'ensemble Salamandre (clavecin : Catherine Zimmer, flûtes : Yves Grollemund et Perrine Bernard) interprète les "Variations sur la follia" de Johann Cristian Schickhard (1682-1762) lors du concert "Musiques en regards", donné ce dimanche 18 avril 2010 à l'église anglicane d'Ajaccio.
Sa forme la plus ancienne naît au Portugal à la fin du XVe siècle. À l'origine, la Folia est une danse au rythme rapide et à l'aspect insensé : au cours d'un rite chorégraphique lié à la fertilité, les danseurs portaient sur leurs épaules des hommes habillés en femmes ! Son thème musical, réparti sur huit mesures, associe un rythme marqué et une structure harmonique simple ; il se prête donc à toutes sortes de variations.
La première fois que ce thème apparaît dans un manuscrit ancien, c'est dans une chanson de berger : Rodrigo Martinez. Le poète portugais Gil Vicente (1465-1537), professeur de rhétorique du roi Dom Manuel, a déjà écrit sur ce thème, même s'il n'est publié pour la première fois qu'en 1577 dans le traité De musica libri septem de Francisco de Salinas (1513-1590), organiste et professeur de musique à l'université de Salamanque. Quand la Folia arrive en Espagne au début du XVIe siècle, elle inspire d'emblée des compositeurs tels que Juan del Encina (1520), Diego Ortiz (1553) ou Antonio de Cabezon (1557).
Puis la Follia gagne l'Italie au début du XVIIe siècle, en même temps que la guitare espagnole, et les danses qu'elle accompagne : la sarabande, la passacaille, ou encore la chaconne. Elle est adoptée par Kapsberger, un compositeur germano-italien (1580-1651) de pièces pour luth et chitarrone, qui en publie des variations dans son Libro primo d'intavolatura di chitarone (1604) ; de même Frescobaldi, claveciniste et organiste italien de génie, dans son Libro primo de toccate e partite d'intavolatura di cembalo e organo (1637).
Une forme plus récente naît dans les années 1670 ; elle est attestée pour la première fois dans Les Folies d'Espagne (1672) de Lully (en collaboration avec Philidor). Robert de Visée (1658-1725), guitariste, théorbiste et luthiste français, note l'engouement de ses contemporains pour ces Folies dans son Livre de guittarre (1682), en se défendant bien d'y mettre de ces airs à la mode : "…on ni trouvera point non plus de folies d'Espagne. Il en court tant de couplets dont tous les concerts retentissent, que je ne pourois que rebattre les folies des autres." En 1684, Michel Farinel l'importe en Angleterre, où elle prend le nom de Faninel's Ground. Sans oublier les compositeurs espagnols, fidèles à la Folia depuis un siècle, comme Martin y Coll (1690) par exemple, le thème est repris par le français D'Anglebert (1689) et par l'anglais Purcell dans sa Chaconne en sol mineur (1692).
Mais l'épicentre de sa popularité se situe au début du XVIIIe siècle : Corelli l'utilise en 1700 dans sa Sonate pour violon op.5 n°12, Marin Marais en 1701 avec "32 variations sur les Folies d'Espagne" dans ses Pièces de viole (2ème livre), Vivaldi vers 1705 dans sa Sonate op.1 n°12 puis, en 1727, dans son opéra Orlando Furioso (5:40), Scarlatti en 1710 dans ses Variazioni sulla Follia di Spagna, Haendel en 1720 dans une Sarabande en ré mineur, François Couperin avec "Les Folies françaises ou les Dominos" dans son Troisième Livre de clavecin en 1722, enfin Bach en 1742 dans sa Cantate des paysans (BWV 212) et son fils Carl Philip Emanuel Bach avec 12 variations sur les Folies d'Espagne.
Pas étonnant que le maître à danser allemand Taubert écrive en 1717 que la Folia est "la plus connue des mélodies de sarabande" !
À l'âge classique, nous retiendrons le nom de Salieri, qui composa 26 Variations sur les Folies d'Espagne (1815) pour orchestre – quant à Beethoven, il a caché cette mélodie dans l'andante de sa Symphonie n°5 : à vous de l'y déceler ! – ; en pleine période romantique, rappelons-nous de Liszt pour sa Rhapsodie espagnole (1863) puis, à l'époque moderne, de Rachmaninov avec ses Variations sur le thème de Corelli(1931).
Nous avons donc entendu comment la Folia a troqué, au fil de l'histoire, son aspect de danse populaire au rythme endiablé pour se décliner en variations les plus inventives et les plus contrastées. Pages poétiques et tourbillons virtuoses s'enchaînent dans une ivresse qui rend fou... de joie.
L'ensemble Salamandre (clavecin : Catherine Zimmer, flûtes : Yves Grollemund et Perrine Bernard) interprète les "Variations sur la follia" de Johann Cristian Schickhard (1682-1762) lors du concert "Musiques en regards", donné ce dimanche 18 avril 2010 à l'église anglicane d'Ajaccio.
Ecrit par Florence à 21:42 dans Mes préférences musicales
Jeudi (29/10/09)
ajacciomusiqueancienne
scott ross
Mots-clés : Scott Ross
Petite correction ceci est de la musique baroque pas de la musique classique
Pourquoi montrons-nous SCOTT ROSS ce soir?
La réponse est simple: Scott Ross est le Claveciniste qui a fait basculer Catherine du piano au clavecin.
Qui est Scott Ross?
Scott Ross est né dans une famille américaine cultivée, d'un père journaliste et d'une mère peintre et publicitaire, Scott Ross perd son père à l'âge de cinq ans en 1956. Il apprend le piano et l'orgue dès l'âge de six ans.
Sa mère décide de s'installer en France en 1964. Il y fait la rencontre de Pierre Cochereau qui l'encourage à s'inscrire, l'année suivante, au conservatoire de Nice, dont il est le directeur. Scott Ross choisit le clavecin comme second instrument et suit l'enseignement de Huguette Grémy-Chauliac, qui lui transmet sa technique du toucher du clavecin.
Scott Ross travaille beaucoup et étudie de lui-même la musicologie et la facture des clavecins. En 1967, il entre à l'Académie d'orgue de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, dans la classe de Michel Chapuis. Il se présente au concours de Bruges en 1968 et s'inscrit en 1969 au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Il obtient le premier prix du Concours de Bruges en 1971. En 1973, Scott Ross est nommé chargé de cours à l'École de Musique de l'Université Laval de Québec, où il enseignera jusqu'en 1986.
Parallèlement, il mène une carrière internationale de concertiste et d'enregistrements discographiques. Il réalise la prouesse d'enregistrer les 555 sonates de Domenico Scarlatti en 1985. En même temps, il interprète ces sonates au clavecin pour France Musique et offrira à ses auditeurs une surprise: une 556ème sonate pour le 1er avril 1985, entièrement écrite de sa main. Personne ne remarquera la supercherie.
Il s'était en France établi à Assas (Hérault), près du château qui héberge un clavecin français (anonyme)du milieu du XVIIIe siècle, à 2 claviers et 4 registres. Scott Ross enregistrera beaucoup sur ce clavecin, notamment l'intégrale des œuvres pour clavecin de François Couperin au cours des étés 1977 et 1978.
Assez atypique sur la scène musicale classique avec ses blousons de cuir et ses santiags, il reste l'un des plus pertinents interprètes des Variations Goldberg de Bach avec Gustav Leonhardt, dont la lecture est pourtant diamétralement opposée à la sienne.
Petite correction ceci est de la musique baroque pas de la musique classique
Pourquoi montrons-nous SCOTT ROSS ce soir?
La réponse est simple: Scott Ross est le Claveciniste qui a fait basculer Catherine du piano au clavecin.
Qui est Scott Ross?
Scott Ross est né dans une famille américaine cultivée, d'un père journaliste et d'une mère peintre et publicitaire, Scott Ross perd son père à l'âge de cinq ans en 1956. Il apprend le piano et l'orgue dès l'âge de six ans.
Sa mère décide de s'installer en France en 1964. Il y fait la rencontre de Pierre Cochereau qui l'encourage à s'inscrire, l'année suivante, au conservatoire de Nice, dont il est le directeur. Scott Ross choisit le clavecin comme second instrument et suit l'enseignement de Huguette Grémy-Chauliac, qui lui transmet sa technique du toucher du clavecin.
Scott Ross travaille beaucoup et étudie de lui-même la musicologie et la facture des clavecins. En 1967, il entre à l'Académie d'orgue de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, dans la classe de Michel Chapuis. Il se présente au concours de Bruges en 1968 et s'inscrit en 1969 au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Il obtient le premier prix du Concours de Bruges en 1971. En 1973, Scott Ross est nommé chargé de cours à l'École de Musique de l'Université Laval de Québec, où il enseignera jusqu'en 1986.
Parallèlement, il mène une carrière internationale de concertiste et d'enregistrements discographiques. Il réalise la prouesse d'enregistrer les 555 sonates de Domenico Scarlatti en 1985. En même temps, il interprète ces sonates au clavecin pour France Musique et offrira à ses auditeurs une surprise: une 556ème sonate pour le 1er avril 1985, entièrement écrite de sa main. Personne ne remarquera la supercherie.
Il s'était en France établi à Assas (Hérault), près du château qui héberge un clavecin français (anonyme)du milieu du XVIIIe siècle, à 2 claviers et 4 registres. Scott Ross enregistrera beaucoup sur ce clavecin, notamment l'intégrale des œuvres pour clavecin de François Couperin au cours des étés 1977 et 1978.
Assez atypique sur la scène musicale classique avec ses blousons de cuir et ses santiags, il reste l'un des plus pertinents interprètes des Variations Goldberg de Bach avec Gustav Leonhardt, dont la lecture est pourtant diamétralement opposée à la sienne.
Scott Ross nous quitte le 13 juin 1989 à Assas, à l'âge de 38 ans des suites d'une infection par le VIH.
Ecrit par de Mari à 13:01 dans Mes préférences musicales
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